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La croisière immobile (1967/1973)

ÉPISODE 1: L’époque de la SEMETA.

(1967/1973)

 

Il semblait intéressant de faire un état des lieux sur notre paquebot époque par époque depuis sa mise à terre en 1967.

 

La première époque est donc celle juste après l’échouage, époque qui verra les entrailles du navire s’adapter à sa nouvelle mission touristique.

 

Après de premiers travaux aux Chantiers Terrin à Marseille (essentiellement de chaudronnerie), il est convoyé au Barcarès.

De 1967 à 1973, le paquebot sera loué par la SEMETA (société mixte d’aménagement qui a en charge la création de la station du Barcarès) à une société créée pour l’occasion: La SODELOR qui a mission de l’exploiter.

Sur les extérieurs le navire est quasi intact et “dans son jus”, ce qui fait son succès auprès des 300 000 touristes qui se ruent à bord en l’espace du mois d’août 1967. Certains espaces authentiques ont été préservés comme le social-hall, le bar arrière (pont promenade), la salle à manger (deuxième pont). Les deux ponts de cabines (premier et deuxième pont) sont encore intacts. On pense un temps à les transformer en hôtel mais le projet est abandonné pour des raisons à ce jour inconnues.

Le panneau de l'hôtel avait même été mis en place en 1967 !

Pour les aménagements intérieurs le sénateur Gaston Pams, président de la SEMETA, aura ces mots flamboyants: “Que du beau et du cher !”

On fait donc appel à des artisans spécialisés et des compagnons pour réaliser les luxueux aménagements.

Sur le pont avant à pris place une piscine et un bar qui connaitront immédiatement un succès incroyable: 

La salle à manger d’origine des premières classes, entièrement recouverte de panneaux plaqués en citronnier de Ceylan, accueille les clients dans un cadre de rêve

Devant le navire, l’hélice (qui n’est pas celle d’origine mais l’hélice de secours qui se trouvait dans la cale avant) brille de mille feux en accueillant les curieux:

Dans la cale avant est aménagée la première discothèque le “Trunk” sous la houlette de Roland Vonné.

Dans la cale arrière et le compartiment des diesels MAN est installé un snack-bar appelé très opportunément la “Cambuse”, entièrement plaqué en pin d’Oregon verni. Les suspensions rappellent les lamparos catalans. Les cloisons inclinées respectent les formes de la coque: on est bien dans un bateau!

Sur le premier pont à l’avant est aménagé un bar et des boutiques: “Le Trunk store”. 

Par des hublots on peut apercevoir les nageurs de la piscine au-dessus. Les murs sont recouverts de placage en bois précieux verni, le laiton brille doucement dans une ambiance luxueuse et très marine:

Sur le pont des embarcations on déambule entre les canots et, clou de la visite, on s’enthousiasme pour la timonerie parfaitement conservée. C’est l’endroit le plus couru du bord !

Même les cuisines dernier cri font l’objet d’une carte postale!!!

On peut comprendre à la vue de ces “photos témoins” l’engouement que procure le paquebot. Les aménagements sont impeccables, de bons goût, indémodables et surtout en parfaite adéquation avec l’esprit “paquebot” que le visiteur recherche.

On se bousculera à bords durant les cinq ans et demi d’exploitation par la SEMETA.

Seul changement au cours de ces cinq années, les couleur de la cheminée (noire liseré rouge en haut) qui, au départ, arborera un écusson de la SEMETA sur fond bleu, figurant deux sirènes:

 

 

Très rapidement remplacé par un logo plus stylisé et moderne figurant une maison (sic!)

Le style paquebot, les ambiances marines sont et resteront indémodables. Faire du moderne ou du “tendance” en un tel lieu, c’est prédestiner le paquebot à se démoder dans les dix ans qui suivent et manquer de respect à “l’historicité” et la dimension patrimoniale du lieu…

La seconde partie qui traitera de la période 1973/1980 nous le prouvera de manière éclatante….

A suivre…

                               Olivier Alba

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Les derniers compagnons du Lydia

Samedi 10 juin 1967, à 9 h 30, un convoi formé de deux navires quitte le port de Marseille en fin de matinée. Cependant l’observateur attentif remarquera un détail étrange: il n’y a pas de passagers à bord du paquebot grec Lydia  que déhale le Phocéen, remorqueur de haute-mer de la Société Provençale de Remorquage.

Le Phocéen est au centre avec à sa remorque le Lydia

Il est un peu plus de midi quand le convoi franchit la dernière passe du port de commerce de Marseille, rejoint par un deuxième remorqueur, plus petit, portant les marques de la même compagnie marseillaise, le Provençal 6, qui joue les chiens de berger à quelques encablures

Les trois navire s’éloignent alors cap à l’ouest vers une destination inconnue. Le vent souffle environ force 5 sur l’échelle de Beaufort (30 à 40 km/h). A la passerelle du Phocéen, le commandant André Durand est serein : les conditions météorologiques sont conformes aux prévisions. Pas d’inquiétudes superflues, il compte sur la puissante machine de 2200 CV de son remorqueur pour contrer les bourrasques. Les onze membres d’équipage vaquent à leurs occupations, tandis que Jacques Marcel, le chef mécanicien, veille sur la puissante machine. Un peu à l’écart, le Provençal 6 attend son heure. Son commandant, Jean Di Fusco, à la tête d’un équipage de quatre hommes, n’entrera en effet en scène que le lendemain.

 

 

Le Dimanche 11 juin 1967,  dans la pénombre, on distingue à peine la destination finale du convoi: la station balnéaire à naître de Port-Barcarès. «Un voyage sans histoire» laissera tomber, laconique, le patron du Phocéen…

Après c’est l’échouage du Lydia qui poursuit encore aujourd’hui son fabuleux destin sur le sable.( l’echouage c’est ICI)

Le Phocéen
Le Provençal VI

Pourtant…Qu’est-il advenu des ultime compagnons de navigation du ‘Paquebot des sables” ?

Revenons sur leur histoire…

Le remorqueur Phocéen a été construit en 1959 en Italie, aux  Chantiers Industrie Navale Meccaniche Affini [I.N.M.A.] de la Spezia, pour le compte de la Société Provençale de Remorquage.

Il officie principalement au Port Autonome de Marseille et assiste les nombreux lancements de navires à La Ciotat. 

Mais c’est d’abord et avant tout un remorqueur de haute-mer :

 

“le Phocéen a participé à de nombreux remorquages et assistances, et particulièrement à celui du dock flottant qui avait quitté Marseille pour Dunkerque à la remorque du JEAN BART et du HARDI le 16 avril 1962. Le mistral s’est levé et ils ont été pris par une violente tempête au large des côtes de Sète. Les remorques se sont rompues, et après plusieurs tentatives infructueuses de reprise, les capitaines des deux remorqueurs ont demandé l’assistance d’un autre remorqueur. C’est le PHOCÉEN qui est parti de Marseille pour récupérer le convoi et le ramener sur Marseille, car le dock flottant avait subi pas mal de dégâts”. (Source info : http://www.marine-marchande.net).

Après le mémorable remorquage du LYDIA, qu’est-il devenu ?

Après 30 années de loyaux services à Marseille, il est vendu en 1987 à la
Co d’Expédition d’Oxford (Canada) sous pavillon de l’Ile de Malte, port d’attache la Valletta.

Cette nouvelle carrière, de l’autre coté de l’Atlantique, est “musclée”, convoyant, pour y être démantelées, du lac Michigan jusqu’au Brésil, des unités bien plus importantes en tonnage que notre Lydia, les fameux cargos de la série Roger-City : 

Le Phocéen est revendu une seconde fois en 1989  au groupe néerlandais Dalmeijer’s Metalen (Rotterdam), sous le nom d’ATLANTIC RANGE battant pavillon… des Iles Grenadines.

Il est recédé, selon le registre des Lloyd’s en 1991, sans que nous ayons pu identifier le nouveau propriétaire et perdons sa trace à cette époque.

Caractéristiques : 2200 cv, 34,52 x 8,1 x 4,81 mètres,  2200 CV.

Quand au second navire, plus petit, le Provencal 6, c’est un navire de la même compagnie, lancé en 1964 et doté d’une machine de 1200 CV. Sa petite taille ainsi que son faible tirant d’eau lui permettront d’accompagner le Lydia jusqu’au fond de la souille. Lors de l’échouage, il permettra d’éviter la catastrophe lorsque l’une des remorque cassera en stoppant la dérive du Lydia, poussé par la Tramontane et risquant de se coucher sur le bord du chenal.

Après une carrière sans histoire dans le port de Marseille, il a été cédé en 1986 à la SNRTM (armement naval qui l’a rebaptisé Toulonnais 6). Il a été depuis désarmé et démoli.

Xavier Cuvelier-Roy / Alba Olivier

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Le Lydia VS Street art

 
Barcarès Street Art Museum

 

Unique en Occitanie, des street-artistes internationaux réinventent un espace hors du commun… ?

8 structures géantes faites de containers maritimes empilés dont 4 monumentales culminant à plus de 15m de haut envahissent les Jardins du Lydia.

Déambulez au milieu de ces oeuvres gigantesques et laissez-vous emporter par leur univers éclectique !

Les premiers artistes vous donnent rendez-vous début juillet pour leurs premières performances en live !

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Naissance du mv MOONTA : les chantiers danois BURMEISTER & WAIN

Le M/V MOONTA (M/V pour Motor Vessel) a été construit aux chantiers-naval BURMEISTER et WAIN, de Copenhague et livré en 1931 à l’armateur Australien  Adelaide Steamship Co Ltd. Ce choix d’un chantier danois s’explique par le fait que la compagnie australienne souhaitait s’équiper d’un navire à propulsion diesel, grande spécialité du chantier danois.

En outre la compagnie australienne avait déjà commandé quelques années auparavant un navire du même type, le Minnipa, qui, bien que légèrement plus petit que le Moonta, donnait toute satisfaction.

                      Le M/V Minnipa dont les formes sont très proches de celle du futur Moonta et la motorisation identique.

Le choix de ces chantiers, plutôt que des chantiers britanniques, s’explique de par la réputation qu’ils ont  dans la fabrication de navires robustes et surtout par leur maitrise d’une motorisation innovante pour l’époque qui est celle du moteur diesel marine.

Carl Christian Burmeister et William Waincrée

 

A l’origine les chantiers B&W sont une fonderie créée par Carl Christian Burmeister et William Waincrée qui, en plus de leur activité principale, produisent déjà des moteurs-vapeur. 

Burmeister and Wain Iron Foundry Peder Severin Krøyer (1851–1909)

En 1888, ils se diversifient et fondent à Copenhague (Danemark) des chantiers navals, prolongement naturel de leur activité première.

 

 

En 1898, la société obtient de Rudolf Diesel une licence de fabrication, qu’elle produit en moteur “2 temps”. L’essor, jusqu’aux années 70, fut considérable et l’entreprise compta jusqu’à 10.000 salariés.

Ce type de motorisation s’est d’ailleurs aujourd’hui imposée pour tout les types de navire au détriment de la machine à vapeur (triple expansion ou turbine) qui, à l’époque, était la règle.

l'atelier d'assemblage des machines
L'embauche des ouvriers du chantier

En outre les chantiers navals B&W c’étaient illustrés avec le lancement de deux unités prestigieuses: Le yacht de l’empereur de Russie, le Standart en 1891 ainsi que le cargo à moteur diesel Sélandia en 1911, qui avaient eu un retentissement unique à l’époque. Cette dernière unité, révolutionnaire, avait d’ailleurs fait dire à Winston Churchill, premier lord de l’amirauté britannique: “This new type of ship is the century´s most perfect maritime masterpiece.”

Le "Standart"
Le "Sélandia"

Aprés le Minnipa construit en 1927, vient la commande par l’Adélaïde Steamship Co du Moonta qui sera lancé en 1931:

 

 

Les caractéristiques du Moonta sont les suivantes: 90,8 mètres de long, 13,4 de large et 4,28 de tirant d’eau, le tout pour un déplacement de 2693 tonnes.

Son moteur diesel de 2800 CV le propulsant via une unique hélice quadripale à la vitesse de 13 nœuds.

Il est prévu pour une capacité de départ de 140 passagers en une seule classe et les locaux communs sont traités avec soin.

Comme c’est un paquebot-mixte, il reçoit des cales à l’avant et à l’arrière pour charger le fret à travers trois panneaux de cales. La manutention se faisant grâce à 8 bras de charge alimentés par des moteurs électriques.

Ouvriers en plein travail de rivetage
Bloc moteur diesel marine B&W

 

 

Après des essais où il donnera pleine satisfaction, le M/V Moonta est réceptionné par les marins de l’Adélaïde Steamship Co qui auront tout le temps de se familiariser avec le navire dans son long trajet vers l’Australie et le « Gulf trip » qui le rendra célèbre. Il quitte alors le continent européen pour près d’un quart de siècle. Jusqu’à son désarmement en 1966, sa motorisation aura fait preuve d’une fiabilité et d’une robustesse remarquable, preuve du choix avisé et judicieux de ses commanditaires.

 

 

 

Concernant les chantiers, ils resteront une entreprise solide jusqu’à la fin des années 1960. Dans les années 1970, la concurrence mondiale, en particulier venue d’Asie commencera à faire des ravages.

 

Le site des chantiers navals B&W aujourd'hui

Dans les années 1980, les chantiers Burmeister & Wain abandonneront la construction navale pour se recentrer sur la construction des diesel marine, aujourd’hui partie intégrante du groupe allemand MAN AG, présent dans le monde entier.

La société maintient toujours des opérations sur trois sites principaux au Danemark pour la fabrication, l’entretien et la licence de ses moteurs à deux temps ainsi que les systèmes de propulsion complets.

Le Lydia ex-Moonta, aujourd’hui échoué sur la plage du Barcarès, restera encore longtemps le temoin de cette épopée industrielle. Avouons franchement que personne n’aurait pensé au sud de la France pour y trouver la trace du patrimoine et du savoir-faire industriel danois…

                                           Olivier Alba

 

13 - Copie

Le “Paquebot des sables”, entre réalité et fiction – Episode 4 “Elsa”

Extraits du tome 4. ELSA. Copyright Paquebot des Sables, Arroyo-Hiron/P&T production-Editions Joker 2009.

1963. Le “Lydia” a maintenant pour port d’attache Le Pirée et navigue sur la ligne Grèce-Naples-Gênes-Marseille…

Ici il est représenté en service au Pirée...Et il y a un anachronisme flagrant...Lequel? A vous de jouer !!!
...Alors qu'en fait la photo représente le Lydia désarmé à Marseille pendant les travaux aménagement en 1967...

…Quelques années plus tard, en 1967, la compagnie Hellenic Mediterranean Lines a décidé de retirer le “Lydia” du service et de le mettre en vente… 

Le Lydia en BD
Presque le même angle de vue en 1970

….Racheté par la SEMETA en charge du développement de la station balnéaire du Barcarès, les machines enlevées et les cales transformées par un chantier naval marseillais, le navire est emmené devant son ultime destination.

...Pas de goéland sur la photo...

 

…L’échouage commence…

...Toujours pas de goéland...

C’est le sénateur Gaston Pams qui a eu l’idée du rachat du “Lydia” pour lancer la nouvelle station balnéaire du Languedoc-Roussillon…

Beaucoup de monde ici au bord de la souille...

L’échouage se déroule bien…

Sur cette photo, j'ai triché un peu...Vous avez trouvé?

Tandis que Elsa et Günther assistent au spectacle…

Jouons au jeu des 7 erreurs ...
Sur cette vignette il y a une grosse erreur historique....Vous avez trouvé?...Remarquez c'est la même que depuis le début de l'épisode 4...

Lorsque la Bande dessinée « Le Paquebot des sables » sort, il était prévu au départ 5 tomes. Hélas, les aléas feront que cette série demeurera inachevée. Pourtant , son scénariste, Jacques Hiron, a bien voulu nous confier le script de ce cinquième tome « fantôme »…A suivre…

Le tome précédent ICI

Olivier Alba

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Le “Paquebot des sables”, entre réalité et fiction – Episode 3 “Gunther”

Extraits du tome 3. GÜNTHER. Copyright Paquebot des Sables, Arroyo-Hiron/P&T production-Editions Joker 2006

“…Février 1943. Comme beaucoup d’autres navires marchands durant la deuxième guerre mondiale, le “Moonta” a été armé d’un canon. Ce jour-là a lieu un exercice de tir à bord…” 

…On se congratule après l’exercice…

Petite omission du dessinateur, à l’époque le Moonta à des pare soleil (cagnards) au dessus du gaillard avant, ainsi qu’au dessus des ailerons de passerelle.

La guerre se passe sans que les nazis ne mettent la main sur la fameuse mallette de Karl contenant les plans de la batterie révolutionnaire. Fin 1945, le Moonta perd son canon

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 …Janvier 1956. Port du Pirée. Le “Moonta” est à quai pour subir de grosses transformations et doubler sa capacité en passagers…(repérez l’erreur historique…)

… Il deviendra le “Lydia” pour l’armateur grec HELLENIC MEDITERRANEAN LINES. Avec toujours dans ses flancs, la mystérieuse serviette contenant les documents secrets de Karl…

Carte postale de la Hellenic Mediterranean Line

Voilà c’est terminé pour le tome 3…A suivre…

L’épisode 2 c’est ICI

L’episode suivant c’est LA

Olivier Alba

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Le “Paquebot des sables”, entre réalité et fiction – Episode 2 “Ingrid”

Extraits du tome 2- INGRID. Copyright Paquebot des Sables, Arroyo-Hiron/P&T production-Editions Joker 2005.

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La bulle...
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A quelques détails de décors près...

Karl a été tué par les espions allemands. Sa veuve Ingrid est parti en Australie où elle retrouve le paquebot “Moonta”. Elle y embarque pour une croisière avec son fils et son neveu…

La salle à manger du paquebot dans la BD...

 

 

 

 

 

 

 

 …Ils profitent du fameux “Gulf Trip”…

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...La même salle à manger en 1968

…Dimanche 19 décembre 1937, au milieu de la matinée, le “Moonta” arrive à Port Lincoln après avoir appareillé de Port Adélaïde…

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...Des voiliers attendent bien le Moonta à quai. Dans les années 1930' les grands voiliers sont encore courants dans le commerce Europe/Australie

La soirée se passe et l’on termine dans le fumoir…

Le fumoir à la fin des années 50'

… Pendant la traversée nos héros visitent la passerelle…

Petite erreur sur cette vignette, la timonerie du Moonta/Lydia a cinq vitres frontales, pas quatre...
...La preuve en photo
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Seconde erreur, sur le Moonta la paserelle arrière n'existe pas encore, c'est le Lydia qui en sera pourvu en 1955...
C'est bien la même scène que sur la photo !

…Les escales se suivent. Après Port Pirie, le “Moonta” touche Port Augusta..

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La réalité: le Moonta à Port-Augusta. Etonnant non?

…On s’amuse à bord du Moonta…

…On se détend..

Si l'on fait abstraction des personnages à droite...

 …Avant d’arriver le 22
décembre à Port Hugues…

La vignette et une publicité des années 30′ pour le “Gulf Trip”

Voila, c’est tout pour le tome 2. A suivre…

L’épisode 1 c’est ICI

L’épisode suivant c’est LA

Olivier Alba

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Le “Paquebot des sables”, entre réalité et fiction – Episode 1 “Karl”

Au début des années 2000, germe dans l’esprit d’un leucatois, Jacques Hiron, l’idée de créer une fiction romanesque s’articulant autour de la longue et fabuleuse histoire du paquebot Lydia, ex-Moonta, échoué à une dizaine de kilomètres de chez lui. Quelques mois plus tard c’est chose faite et ce roman, intitulé judicieusement Le Paquebot des Sables, est publié. En voici le résumé :

“Ce roman contient deux histoires entremêlées la saga de plusieurs générations à la recherche d’un secret perdu, et celle du paquebot, Le Lydia , aujourd’hui ensablé à Port-Barcarès.
Autour de l’histoire réelle du Moonta , rebaptisé plus tard Lydia , l’action part de Hambourg, puis se déroule à Copenhague, en Australie et en Grèce, pour s’achever en France, à Port-Barcarès. Elle met en scène cinq personnages : leurs destins respectifs permettront-ils de découvrir le secret qu’ils recherchent et qui peut bouleverser le monde industriel ? À travers les péripéties, que vivent entre 1929 et 1977, Karl, le génial allemand, opposé au nazisme, Ingrid la riche héritière danoise, Gunther, l’ancien officier de l’Abwehr, Elsa, sa fille venue se fixer en France, enfin Fred, le fils d’Ingrid et de Karl, le puzzle se mettra-t-il en place ?

Mais ne nous y trompons pas, le véritable héros du livre reste le Lydia, navire à l’étonnante destinée, qui deviendra le Paquebot des sables après 35 ans d’une carrière bien remplie sur mer.

 Quelques années plus tard, ce roman prend la forme d’une bande dessinée du même nom scénarisée par Jacques Hiron et dessinés par Jean-Michel Arroyo en reprennant  pour une bonne part  les éléments publiés sous forme du roman au titre éponyme. Le récit a été enrichi de nouveaux épisodes, et l’étude des personnages  a pu être affinée et développée. Bien sûr le fil rouge de l’histoire reste la carrière parfaitement authentique du paquebot Lydia ex-Moonta : aucun des lieux, aucune des dates, aucun des évènements qui le concernent n’ont été modifiés. Ces albums sont donc le fruit d’un incroyable travail documentaire.

Extraits du tome 1- KARL. 

Copyright Paquebot des Sables, Arroyo-Hiron/P&T production-Editions Joker 2004.

Le dessin...
...La photo

“Un jeune chercheur allemand à l’esprit inventif, Karl, va découvrir un nouveau type de batterie électrique surpuissante. Employé dans une usine de Hambourg, en 1929, il est marié à une jeune Suédoise. Devant la montée du nazisme et refusant de devenir un fabricant d’armes, il quitte l’Allemagne. Karl va désormais travailler aux chantiers navals Burmeister & Wain à Copenhague dont l’oncle de son épouse est le directeur. Burmeister & Wain emploie près de 10 000 personnes à l’époque…

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Le dessin du chantier...
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...Le même chantier aujourd'hui...

…Nous sommes en 1931. Le chantier construit le paquebot “Moonta” pour l’armement ADELAIDE STEAMSHIP COMPANY. C’est le cinquième navire que commande cette compagnie australienne au chantier danois…

La photo d'un navire en construstion chez B&W

…Fin avril 1931. Le lancement du navire approche…

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Presqiue le même angle de vue 40 ans plus tard...

…Karl veille aux dernières finitions du paquebot...

Le bossoir d'embarcation est bien identique...

 

 

 

 

Hier…

 

 

 

Dans les premières années de l’échouage

(1968/1969)

Les personnages déhambulent sur le pont des embarcations
...Le même pont en 2000...
La timonerie dans la BD...
...Et pendant une traversée en Méditerranée.

…Pourchassé par les nazis, ces derniers ont retrouvé la trace de Karl….

Ils sont à la recherche des documents concernant la découverte de l’ingénieur, la fameuse batterie électrique qui les intéresse pour la construction d’un sous-marin révolutionnaire allemand…

…Karl essaie d’échapper aux nazis pour tenter de
cacher les dossiers de la batterie à bord du Moonta…”

Le Lydia aujourd'hui...

 

 

Le roof de la plage avant vu par le dessinateur…

 

 

 

…Le même roof en 1967 lors de l’échouage…

Voilà c’est terminé pour le tome 1

L’épisode suivant c’est ICI

Olivier Alba

La première vie du Moonta: le “Gulf Trip” (1931/1955)

Le 28 novembre 1931, le MV Moonta effectuait, pour le compte de  l’Adelaïde Steamship Co LTD, sa première rotation hebdomadaire.  Ce parcours, le fameux et très célèbre “Gulf Trip”, consistait en une circumnavigation autour du golfe de Spencer en Australie qu’il allait assurer pendant 24 ans sans interruption.

Le golfe de Spencer dans le sud de l'Australie que le Moonta briquera sans discontinuer pendant 24 ans de 1931 à 1955

 

 

Le “Gulf Trip” avait beaucoup de succès, son prix extrêmement attractif (6 livres seulement) y était pour beaucoup.  Pour cette somme, on passait six jours pleins (départ le samedi après-midi et retour retour le vendredi matin), on parcourait 720 miles nautiques et on faisait escale dans 6 ports: Port-Adélaïde, Port-Lincoln, Port-Pirie, Port-Augusta, Port-Hughes, puis à nouveau Port-Lincoln et retour à Adélaïde.

Les passagers disposaient de cabines à une, deux ou quatre couchettes. Le confort du Moonta était un autre de ses atouts, en particulier son système de ventilation d’air présent dans toutes les cabines. 

Une cabine
Le traditionnel jeté de ruban au départ

Les parties communes( salle à manger, salon, fumoir) étaient assez luxueusement traitées avec des parois entièrement lambrissées de bois. 

Le restaurant
Le social-hall
Le fumoir

La formule du Gulf Trip était à mi-chemin entre la croisière et la ligne régulière. Les passagers embarquaient plus souvent pour l’agrément du voyage que pour la nécessité de se rendre à une destination précise. 

Parents et enfants l’appréciaient tout autant, et c’était aussi un très classique voyage de noces.

D'accord fils, nous ferons le "Gulf Trip" (publicité d'époque)

La première escale, après le départ de Port-Adelaïde, était celle de Port-Lincoln. La suivante amenait les passagers au fond du Golfe de Spencer où le Moonta desservait Port-Pirie et Port-Augusta

 

 

 

Au retour, Port-Hugues, puis de nouveau Port-Lincoln recevaient le navire. selon les voyages, quelques autres escales pouvaient se faire à Whyalla et à Port-Germein, avant le retour à Adelaïde.

A chacune de ces escales, des excursions à terre (facultatives et en supplément) étaient proposées aux passagers. Aux dires de la plupart d’entre eux, le seul point noir du Gulf Trip était la navigation en dehors des eaux très calmes du Golfe de Spencer, surtout au niveau des îles Althorpe, où les coups de roulis du Moonta causaient une épidémie de mal de mer.

Port-Lincoln est le principal port de la côte-ouest  du Golfe de Spencer, ce qui explique la double escale qu’y effectuait le Moonta. Ce port était également desservi par le Minnipa et les passagers pouvaient arriver avec un bateau et repartir avec l’autre. 

 

 

Une des excursions classiques proposées sur place menait les passagers vers Coffin Bay, un très joli coin de côte à l’ouest de la ville. Quand il arrivait aux escales, le Moonta n’avait pas les cales vides et débarquait une cargaison essentiellement composée de produits alimentaires.

Sur le retour, il chargeait des lingots de plomb à Port-Pirie, des gueuses de fonte à Whyalla et des ballots de laine un peu partout.

Déchargement marchandises à Port-Augusta
Le panneau de cale arrière

La plupart de ces ports sur le Golfe de Spencer n’étant pas assez profonds, on accédait au Moonta par de longues estacades en bois qui existent toujours.

L'estacade de Port Pirie

Le Moonta était réglé comme une horloge et assurait ses rotations habituelles 51 semaines par an. 

La 52e, la même chaque année, celle du 1er mardi de novembre, le voyait prendre la mer vers Melbourne. C’est dans ce port qu’il effectuait son carénage annuel car c’est à cette date que se déroule la plus grande course de chevaux d’Australie, la Melbourne Cup. La compagnie rentabilisait le voyage avec des billets aller et retour pour la semaine. Les passagers logeaient à l’hôtel, en ville, et réintégraient le bord pour le voyage de retour vers Adelaïde. Dans la vidéo qui suit, on observera quelques plans où apparait le Moonta à Quai dans ce même port:

Buvard publicitaire

Le Moonta était très apprécié de ses passagers et ceux-ci achetaient habituellement à bord un souvenir de leur traversée. Le choix était assez large, avec des anneaux de serviettes, des plats divers, des cendriers, des couverts, des cartes postales, du papier à lettres, etc… 

 

 

 

 

 

Les menus eux-mêmes, qui n’étaient pas vendus, eux, prévoyaient un emplacement spécial pour les autographes des membres d’équipage. Tout était bien sûr marqué à l’effigie du navire. Ces objets font les beaux jours de certains collectionneurs australiens actuels car le souvenir de ce bateau est resté vif dans la mémoire populaire. Au cour du second conflit mondial, les menu devinrent un peu moins attrayant, mais le Moonta resta de tous temps une table réputée et appréciée.

 Le séjour à bord du Moonta était organisé comme celui d’un véritable bateau de croisière. Distraire les passagers était une préoccupation constante de l’équipage. La restauration était de grande qualité, une règle essentielle connue de tous les armateurs. Le bar était bien fourni et le piano du fumoir très sollicité. Différentes activités sportives étaient proposées dans la journée: tennis de pont, jeu de palets, courses de petits chevaux, notamment.

Les soirées donnaient lieu à des animations variées: bal costumé, crochets musicaux (les “Amateur Hours”) et d’interminables parties de “housie housie”, l’équivalent de notre loto. Les excursions à terre s’inscrivaient parfaitement dans ce programme. On pouvait ainsi découvrir les hauts fourneaux de Whyalla ou les montagnes des Flinders Ranges dans l’arrière-pays. Un rendez-vous rituel était très apprécié: celui du grand bal offert aux “gulf trippers” le mardi, à l’escale de Port-Augusta, qui avait lieu dans la salle des fêtes de la ville.

"Tout est arrangé cherie nous partons saamedi prochain pour le Gulf Trip"

Aujourd’hui, les seuls bateaux transportant des passagers, à l’exception des ferry-boats, sont les paquebots de croisière. Dans les années 30, au contraire, on ne construisait que des paquebots de ligne, exploités sur des traversées régulières. Le Moonta et son Gulf Trip, en faisant abstraction de sa fonction de transport de marchandises, préfigurait déjà cette spécialisation dans la croisière. Les deux vidéos qui suivent en donnent un aperçu:

C’est dans ce cadre qu’il était le plus apprécié, c’est là où il avait l’essentiel de sa clientèle. Et c’était quelque chose de très inhabituel pour l’époque. Il fut un véritable précurseur.

 

 

 

 

 

 

Au début des années 50, la concurrence du transport terrestre, avec le développement des voitures, commença à concurrencer sévèrement l’activité des navires de l’Adelaïde  Steamship Company en service dans le Golfe de Spencer, aussi bien pour le fret que pour les passagers. Le tarif du Gulf Trip avait été progressivement augmenté après guerre (il s’élevait à 15 livres australiennes en 1955) mais ce n’était pas suffisant pour rentabiliser l’exploitation.

Il fut décidé de réduire la flotte et ce fut le Moonta qui le premier en fit les frais. 

Son dernier Gulf Trip s’acheva le 4 février 1955.
 
Commence alors quelques mois plus tard une autre carrière sous le pavillon grec de La Hellenic mediterranéan Line, mais c’est une autre histoire…
 
                                               Jacques Hiron
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Les campagnes de rénovation du Lydia-épisode 5

En 2018/2019, la cinquième campagne de rénovation du Paquebot des sables va se concentrer sur trois chantiers importants : La rénovation du pont promenade arrière, les boiseries du  “Social Hall”, ainsi que pour terminer, la rénovation complète du premier pont avant.

Concernant la rénovation du pont arrière, il s’agissait, comme pour le pont des embarcations, de le débarrasser des multiples couches d’étanchéités dont les précédents propriétaires l’avaient recouverts (30 cm d’épaisseur en tout !). En outre, à l’emplacement de l’ancien panneau de cale, une dalle en béton avait été coulée en 1967. Inenvisageable de la conserver et elle fût donc démolie.

Le pont avant les travaux, recouverts de lames de terrasse du type de celles vendues dans les magasins de bricolage:

Le pont promenade avant rénovation: lourd, inesthétique et inefficace. Cerise sur le gâteau: l’humidité stagnait en dessous et menaçait à terme la structure du navire.

Premières étapes, une structure est bâtie au dessus du pont arrière pour le protéger des intempéries, les couches « d’étanchéïté » sont retirées, et la dalle en béton est démolie.

Hélas, contrairement à l’autre pont, l’humidité avait stagné en dessous et la découverte fut douloureuse, l’essentiel du teck d’origine était pourri ! Certaines zones avaient déjà été bricolées en d’autre temps et le bois peint en marron…

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La dépose de celui-ci fut donc entreprise, mettant à jour un pont en tôle percé à de nombreux endroits. Les ferronniers de la municipalités se sont donc attelés à la tâche pour réparer celui-ci afin de garantir sa solidité, et ce, avant l’intervention des charpentiers de marines pour la réfection du pont.

Le teck était pourri et il y avait “un peu” de rouille au dessous. Tout est assaini .

Les parties malades et percées ont été découpées et repeintes

La solution retenue fût la plus pérenne dans le temps : Sabler entièrement le pont en tôle, le traiter avec une peinture époxy, couler ensuite une dalle de résine pour rattraper les niveaux et assurer l’étanchéité, et enfin venir poser un revêtement en lames de teck, les rainurer et venir en dernier lieu poser un joints entre chacune d’elles. A noter que des employés municipaux ont été formés à cette technique afin d’assurer l’entretien courant :

Le pont métallique est ensuite sablé, traité avec une peinture époxy et une dalle en résine est coulée pour reprendre les niveaux et assurer l’étanchéité.

La partie à l’extrême arrière à du être elle aussi entièrement reprise, car en pin :

Et voici après de longs mois d’efforts, le résultat final. On remarquera aussi que deux petit escaliers d’origine ont été réouverts :

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Dans le même laps de temps, la rénovation des boiseries du social hall est entreprise. En effet c’est l’une des pièces « historique » du navire à être parvenue jusqu’à nous et elle avait souffert. Les boiseries s’étaient obscurcies et des parties entières avaient été découpées pour passer des gaines (sic!) et ouvrir cette pièce sur le pont promenade au-dessus de l’escalier (re-sic!)

La pièce avant travaux :

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Pour ce chantier très spécialisé, la municipalité va faire appel à un ébéniste pour rénover ou reconstruire les panneaux des boiseries, mais aussi à un doreur pour les pilastres dont certains avaient disparu et ont été refaits à l’identique. Les boiseries sont dans un premier temps déposées:

Puis les panneaux sont décapés et poncés légèrement pour retrouver la teinte naturelle du bois. Les pilastre manquants sont refaits à l’identique:

 L’avant/après est remarquable :

Les chapiteaux des pilastres sont eux confiés à un artisan doreur :

Enfin les panneaux rénovés et revernis sont remis en place. Au passage on découvre les marques des artisans basques qui les avaient restauré pour la dernière fois en …1967 :

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Remise en place des panneaux et résultat final

Enfin, dernier chantier et non des moindre, tout l’avant du premier pont va être entièrement repris lui aussi, la coque était à nue :

Il s’agit en premier lieu de reboucher une grande trémie qui avait été ouverte dans les années 1980 pour mettre en communication la discothèque sur deux niveaux :

Puis de plaquer les intérieurs afin de répondre au normes anti-incendie très strictes :

Le résultat final est remarquable :

Une année très riche donc, avec quelques finitions prévues pour l’année d’aprés…Hélas le COVID-19 en aura décidé autrement. La suite après la saison 2020/2021…

L’épisode précédent ICI

Le suivant prochainement…

Olivier Alba